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Question 54 : Quels sont les principaux facteurs qui déterminent la consommation ?

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Question 54 : Quels sont les principaux facteurs qui déterminent la consommation ? Empty Question 54 : Quels sont les principaux facteurs qui déterminent la consommation ?

Message par Davy A. Lun 22 Fév - 23:43

Introduction :

La consommation consiste en l’utilisation de biens et services pour la satisfaction de besoins ou pour la production d’autres biens et services. Il s’agit de la destruction par l’usage de produits.
Variable clef de la croissance économique puisque représentant 60 % du PIB Français ; la consommation est induite par une multiplicité de facteurs déterminants. Nous aborderons dans un premier temps les facteurs économiques, puis les facteurs socioculturels.

I. Les facteurs économiques :

Le revenu apparait comme un élément primordial puisqu’il détermine le pouvoir d’achat des ménages et donc leur capacité à consommer. Le pouvoir d’achat est la quantité de biens et services qu’un revenu donné permet d’acquérir. Plus le revenu disponible du ménage sera donc important, plus celui-ci pourra consommer.
Pour étudier les variations des dépenses de consommation en fonction du revenu on utilise l’élasticité-revenu qui mesure la façon dont la consommation d’un bien varie en fonction de la variation du revenu des consommateurs.
L’élasticité revenu est positive pour la plupart des biens, mais peut être parfois négative pour des biens inférieurs dont la consommation baisse avec l’augmentation des revenus (pâtes, pommes de terre...).
C’est à ce titre que l’économiste Allemand Engel (1821-1896) nous indique en 1857 : « la part relative des dépenses alimentaires dans la consommation diminue lorsque le revenu augmente ».
Le niveau des prix des biens de consommation / l’Inflation :
Plus le prix d’un bien est élevé, moins la demande pour ce bien est forte. A l’inverse plus le prix d’un bien est faible, plus sa demande sera importante. On observe sur ce facteur une relation inverse entre l’évolution du niveau des prix et la variation de la demande.
Par ailleurs, une hausse générale des prix diminue le pouvoir d’achat des ménages puisqu’à revenu disponible équivalent ils pourront consommer une quantité moins importante de biens et services.
Il existe cependant des exceptions à ces phénomènes :
L’effet Veblen : Pour les produits de luxe, le consommateur recherche le bien à un prix plus élevé pour pouvoir se distinguer. Cet effet de snobisme devient une marque de statut social
L’effet Giffen : Les biens de première nécessité comme les produits alimentaires de base, peuvent subir une hausse de prix, sans avoir d’effet sur la consommation. On considère par exemple, que les pommes de terre ou le sucre sont des biens Giffen.
Un taux d’inflation élevé peut également induire une augmentation de la consommation en cas d’anticipation d’une future nouvelle hausse des prix.
Le patrimoine puisqu’un ménage qui dispose d’un niveau important d’actifs liquides facilement transformables en monnaie, sera plus consommateur qu’un ménage qui possède un patrimoine uniquement constitué de biens immobiliers ou qui n’en possède pas.
L’offre, car pour qu’un produit soit consommé, il faut qu’il soit disponible et donc offert sur le marché.
La capacité d’endettement et le taux d’intérêt qui représente le coût de l’argent prêté.
Lorsque les taux d’intérêts sont bas, l’endettement peut-être plus important et donc permettre une consommation au delà du revenu disponible.
Inversement, lorsque le taux d'intérêt est élevé, emprunter devient coûteux ; les ménages reportent alors la décision de consommation au profit de l'épargne ; en effet, si les taux d'intérêt élevés renchérissent le coût du crédit, ils rendent les placements financiers plus avantageux.
La rationalité des agents économiques qui cherchent à maximiser leurs satisfactions à travers la consommation. Ils effectuent donc des arbitrages entre les différentes possibilités de consommation qui s’offrent à eux.

II. Les facteurs socioculturels

La position sociale car la consommation d’un individu varie en fonction des habitudes qu’il a acquis de par son éducation. La reproduction du mode de vie de la classe sociale d’origine influence donc la consommation.
La PCS (CSP) : dans le même ordre d’idée, la consommation peut-être influencée par la catégorie socioprofessionnelle à laquelle appartient l’individu. Ceci s’explique en partie par un besoin de mimétisme et d’identification.
L’âge et le mode de vie puisqu’un individu âgé consomme par exemple plus de services de santé qu’un adolescent. De la même manière un citadin ne consomme pas comme un habitant d’une zone rurale
la taille du ménage
On appelle "Théorie du cycle de vie" le modèle de comportement patrimonial proposé par Franco Modigliani et A. Brumberg au début des années 50
4 périodes :
 1. l’agent emprunte pour acquérir logement et biens durables
 2. l’agent rembourse ses dettes car sa consommation progresse moins que son revenu
 3. le revenu ne progresse plus mais les charges sont plus faibles (enfants élevés) et le ménage peut placer son épargne
 4. dans sa vieillesse l’agent utilise l’épargne accumulée pour satisfaire une consommation devenue supérieure à ses revenus en déclin. Il peut également aider financièrement ses enfants ou petits-enfants. Il y a désépargne (la consommation est supérieure au revenu) et tendance à disparition du patrimoine.
Ainsi non seulement la consommation, le revenu et le patrimoine dépendent de l’âge, mais les choix de consommation aussi.
Les politiques économiques et de redistribution du revenu. Par exemple le relèvement du SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) qui accroit fortement la consommation ou l’augmentation des impôts qui fait reculer la consommation.
Les effets de signes et d’imitation : le fait de consommer correspond ici à un besoin d’être reconnu par la société comme appartenant à un groupe social particulier (effet de « snobisme »).
La consommation répond parfois au besoin de copier la consommation de la classe sociale supérieure.
La publicité : l’acte de consommer est en partie influencée par la publicité produite par les entreprises. La consommation est donc provoquée par le producteur. On parle alors de « filière inversée » pour désigner cette situation décrite par John Kenneth Galbraith.

Conclusion :

L’ensemble de ces facteurs déterminent donc la consommation qui est une fonction économique fondamentale source de débouchés aux entreprises.
L’importance de cette donnée induit des interprétations régulières visant à analyser ses évolutions et à en maitriser son niveau comme notamment par Keynes ou Friedmann.

Davy A.

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Date d'inscription : 22/02/2016

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