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Question 38 : Pourquoi les partenaires financiers sont-ils attentifs à la répartition de l’EBE ?

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Question 38 : Pourquoi les partenaires financiers sont-ils attentifs à la répartition de l’EBE ? Empty Question 38 : Pourquoi les partenaires financiers sont-ils attentifs à la répartition de l’EBE ?

Message par AKOURI Lun 29 Fév - 19:56

Introduction :
L’EBE est un solde intermédiaire de gestion qui mesure la performance de l’entreprise. Il s’agit d’une notion d’analyse financière extraite du compte de résultat d’une entreprise. C’est la ressource que l’entreprise tire régulièrement de son cycle d’exploitation avant toutes incidences de ses politiques d’amortissement (d’investissement), de provisionnement et de financement. Ce SIG se calcule en partant de la valeur ajoutée (c’est à dire du Chiffre d’affaires plus la marge commerciale moins les consommations intermédiaires) auquel on ajoute les subventions d’exploitations et auquel on retranche les impôts, taxes et charges de personnel. L’EBE est à la fois un indice de performance de l’entreprise et un indicateur du partage de la valeur ajoutée.
Dans leur quotidien, les partenaires financiers sont attentifs à la répartition de l’EBE. En effet, si l’EBE permet d’apprécier la profitabilité de l’entreprise et sa capacité à emprunter des capitaux, c’est son utilisation qui permet d’évaluer la capacité durable à les rembourser. Afin de comprendre pourquoi les partenaires financiers sont attentifs à la répartition de l'EBE, nous étudierons dans un premier temps de quoi découle l'EBE, puis dans un second temps, nous déterminerons quels sont les partenaires financiers.

I). De quoi découle l’EBE

Ce solde, calculé avant prise en compte de la politique d’amortissement et de provision de l’entreprise, facilitera les comparaisons avec d’autres entreprises du même secteur qui n’auraient pas les mêmes méthodes d’amortissement ou de provision. Quelle que soit l’activité de l’entreprise, ce solde doit être le plus élevé possible. A l’inverse, si l’EBE est négatif, cela signifie que l’exploitation n’est pas rentable et que l’entreprise ne sera pas en mesure de payer ses charges financières, sinon par une aggravation de son endettement.
L’EBE permet de mesurer la capacité de l’entreprise :
• à rémunérer les capitaux empruntés (il permet de faire face aux charges financières)
• à maintenir et développer l’outil de production (sur l’EBE, sont prélevées les dotations aux amortissements et aux pertes de valeur, dont l’objectif est de permettre le renouvellement et le développement de l’outil de production)
• à couvrir les risques (sur l’EBE, sont prélevées les dotations aux provisions pour pertes de valeur actifs)
• à dégager un résultat courant (c’est de lui dont dépend le résultat de l’entreprise)
L’EBE est un flux de trésorerie « potentiel », car il ne se trouve pas immédiatement en caisse, une partie de ce flux étant retenue au niveau du besoin en fonds de roulement en raison des délais de règlement. Il n’entrera en trésorerie que lorsque les ventes auront été encaissées et les charges décaissées (notion de flux monétaires).
L'EBE ne dépend ni de la politique de financement de l’entreprise, ni des éléments exceptionnels qui ont pu affecter le résultat, ni de la politique d’amortissement suivie par l’entreprise. En cela, l’EBE est un bon indicateur de la performance industrielle et commerciale de l’entreprise.
L’EBE est un résultat purement économique, (c’est-à-dire avant prise en compte des choix politiques en matière de structure financière, d’investissement, de financement et de fiscalité) dégagé par l’entreprise dans le cadre de ses activités courantes « normales » (autres charges et autres produits exclus). Ce flux doit permettre de faire face aux aléas de ses activités tant courantes qu’exceptionnelles, de maintenir et de développer son outil de production, de s’acquitter de ses obligations envers l’Etat et de rémunérer les prêteurs ainsi que les associés.
L’EBE constitue également un bon indice de la qualité de la gestion économique de l’entreprise et intervient dans la mesure de la rentabilité d’exploitation. Il renseigne sur le degré de maîtrise des charges de personnel, l’évolution de l’EBE se compare à celle de la valeur ajoutée ou, pour plus de précision, l’évolution des charges de personnel se compare à celle de la valeur ajoutée.


II). Les partenaires financiers :
L’excédent dégagé par l’exploitation peut avoir quatre destinations :
• l’entreprise : financement de la croissance de l’activité, renouvellement de l’outil de production, financement de tout ou partie des investissements ;
• les capitaux investis : règlement des frais financiers dus sur les capitaux empruntés, remboursement des emprunts à moyen et long terme
• L’Etat : acquittement de l’impôt sur les bénéficies.
• Les actionnaires : les dividendes
Les modalités de calcul de l’EBE permettent de faire apparaître la trésorerie potentielle dégagée par l’entreprise du fait de sa seule activité. Son tout premier rôle est d’assurer le besoin de financement nouveau issu de la croissance de l’activité. Pour autant, l’EBE ne peut devenir une trésorerie effective qu’après que toutes les opérations aient été réglées, ne laissant plus de place aux décalages existants entre l’engagement des opérations et leur paiement.
Dans une logique de simple continuité d’activité, le dirigeant d’une entreprise doit procéder au renouvellement de son outil de production. C’est une deuxième utilisation de l’EBE. La croissance d’une entreprise est également portée par sa capacité d’innovation et sa politique de recherche et de développement.
La rémunération des capitaux empruntés est la troisième utilisation importante de l’EBE : la part des besoins d’exploitation et d’investissements que l’entreprise finance par l’emprunt se traduit au niveau du résultat courant au travers des frais financiers.
L’EBE et les actifs d’exploitation contribuent ensemble à la performance de l’entreprise, « s’auto alimentant » en quelque sorte l’un et l’autre. Pour l’essentiel, la capacité d’autofinancement dégagée par l’exploitation (la CAF) est égale au résultat net comptable de l’entreprise augmenté des dotations aux amortissements et provisions à caractère de réserves. Sous réserve de la politique de distribution pratiquée, la CAF constitue l’épargne de l’entreprise car elle totalise des flux non décaissés, restant dans l’entreprise, et renforçant ainsi les fonds propres.
Lors de l’assemblée générale annuelle, les dirigeants de l’entreprise sollicitent les actionnaires aux fins d’approbation des comptes puis affectations des résultats (mise en réserve et distribution des dividendes). La politique de distribution influe en ce sens sur deux points essentiels à la pérennité de l’entreprise : l’autofinancement et la solvabilité de l’entreprise.
Le retraitement de la CAF en prenant en compte les dividendes à verser dans l’année permet de calculer le véritable autofinancement à la disposition de l’entreprise. En toute logique, la politique de distribution conditionne la politique d’investissements et la politique de financement de l’entreprise. Mathématiquement, à politique d’investissement égale, les bénéfices distribués vont être compensés par un accroissement à hauteur de l’endettement global de l’entreprise.
C’est par le niveau de fonds propres et leur poids dans le total du bilan qu’on apprécie la solvabilité de l’entreprise. Une politique saine de distribution doit veiller à une rémunération équilibrée entre actionnariat et entreprise, laissant à celle-ci les capitaux nécessaires à son développement et à sa pérennité.
Les possibilités de choix sont parfois ruinées par une insuffisance de trésorerie d’exploitation. Lorsque l’ETE est négatif, cela signifie que la marge d’exploitation ne peut financer ni les besoins à court terme ni le maintien de l’outil de production. La rentabilité d’exploitation est clairement insuffisante et l’impact à court terme se manifeste par une crise de liquidité à laquelle seule l’augmentation des concours bancaires et/ou l’augmentation des fonds propres (augmentation de capital ou apport en comptes courants) sont susceptibles de réponde.


Conclusion :
L'EBE permet d'apprécier la profitabilité de l'entreprise et sa capacité à emprunter des capitaux. C'est un indice majeur de performance. L'EBE peut être répartit de différentes façons : l'entreprise peut choisir d'investir, de distribuer ses revenus aux actionnaires, ou également de s'autofinancer. Les partenaires financiers sont donc attentifs à la répartition de l'EBE car son utilisation leur permettra d'évaluer la capacité durable qu'a l'entreprise pour les rembourser.

Cependant, est-ce l’indicateur qui traduit le plus la capacité de l’entreprise à rembourser ses capitaux ? Ne doit-on pas l’apprécier conjointement ou en opposition à d’autres soldes intermédiaires de gestion pour en retirer d’avantage d’éléments de réponse ?

AKOURI

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Date d'inscription : 21/02/2016

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