Question 51 : Expliquez en quoi et pourquoi la concurrence est considérée comme un élément indispensable des économies de marché.
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Question 51 : Expliquez en quoi et pourquoi la concurrence est considérée comme un élément indispensable des économies de marché.
Intro :
La main invisible d’Adam Smith est un principe fondateur du courant classique et du libéralisme économique. Il sous-entend que l’Etat ne doit intervenir avec le fonctionnement de l’économie et adopter au contraire une politique de laisser faire. Cela suggère qu’il faille laisser agir le marché. Le marché se comporte dans ce cas comme une démocratie, le consommateur sélectionne les biens qu’ils désirent acheter une sorte de « vote » pour un produit. La fixation des prix des produits résulte alors de la confrontation de l’offre et la demande sur les marchés. Ainsi les prix de marché conduisent à ce que les producteurs répondent à la demande des consommateurs, et les consommateurs à réagir aux variations de l’offre des producteurs. Cela suggère que la main invisible qui sous-tend le marché apporte aux agents économiques ce qu’ils désirent.
Nous verrons dans une première partie la définition de l’économie de marché et les hypothèses du cadre théorique de la concurrence pure et parfaite. Dans une seconde partie nous étudierons d’un point de vue pratique les avantages que les effets de la concurrence sur l’économie de marché confèrent.
I. La théorie de la concurrence pure et parfaite
a. Le fonctionnement des économies de marchés.
L’économie de marché désigne, selon l’économiste français Guesnerie, un contexte de l’économie où « une partie substantielle de l’activité est organisée autour de marchés ». Elle s’oppose à l’économie planifiée telle que celle de la Corée du Nord où le gouvernement décide de tout.
Une économie de marché repose sur deux éléments fondamentaux : la libre entreprise et la propriété privée. Son fonctionnement est fondé principalement sur le mécanisme des prix.
• La liberté de décision accordée aux individus. Dans une économie de marché, les individus sont libres de leurs décisions. Les consommateurs décident librement de l’utilisation de leurs revenus, ou en d’autres termes de la demande qu’ils expriment. Les entreprises décident librement de ce qu’elles vendent (l’offre) et des méthodes de production utilisée.
• Mécanisme des prix. Ces décisions d’offre et de demande sont transmises des uns aux autres par le biais du mécanisme des prix. Les valeurs marchandes qui en résultent s’imposent alors à la fois aux entreprises et aux consommateurs. Le mécanisme des prix assure ainsi que, sur chaque marché, l’offre est parfaitement égale à la demande
b. Les hypothèses de la concurrence pure et parfaite, le cadre de référence au marché concurrentielle
La concurrence pure et parfaite, où un très grand nombre d’entreprises sont en concurrence. Chacune d’elles est si petite face au marché qu’elle n’a aucune influence sur les prix : elles sont toutes preneuses de prix.
Le modèle s’appuie sur cinq hypothèses fondamentales :
1. L’atomicité des agents, cela sous entends que chaque consommateur ou producteur ne peut exercer une influence individuellement sur le marché.
Du côté de l’offre, les entreprises sont preneuses de prix. Il y a tellement d’entreprises sur le marché, chacune d’elles produit une si petite part de la production totale, qu’au final aucune ne peut influer sur le prix du marché.
Du côté de la demande, un grand nombre d’acheteurs sont présents.
2. La liberté d’entrée sur le marché est totale. Il n’existe pas de barrières à l’entrée (plus probable sur Long terme car met du temps) pour de nouvelles entreprises désireuses d’intégrer le marché
3. Homogénéité des produits, toutes les entreprises offrent un produit identique, pas de différenciation possible via la pub ou la marque
4. Information parfaite pour les consommateurs et les producteurs, les producteurs sont parfaitement informés de prix, coûts et opportunités de marché de chacun. Les consommateurs connaissent parfaitement les prix, la qualité et la disponibilité de chaque produit.
5. La parfaite mobilité des facteurs de production, tous les facteurs de production peuvent être librement accessibles. Les entreprises peuvent obtenir sans coûts de transports excessifs, sans délais et sans rationnement les facteurs de production dont elles ont besoin.
Cependant la théorie de la concurrence pure et parfaite est remise en cause notamment sur les hypothèses d’atomicité des entreprises et d’homogénéité des produits.
II. L’application à notre économie de marché
a. Avantages consommateurs
Une situation de concurrence pour les consommateurs contribue à la diminution des prix des producteurs afin que le produit devienne attractif pour le client. On peut venir mesurer la sensibilité des consommateurs au prix proposé par les entreprises par l’élasticité prix de la demande. Une élasticité prix de la demande élevée signifie que les consommateurs réagissent fortement positivement ou négativement selon le sens de l’évolution d’une variation unitaire du prix. Dans le cas monopolistique ou oligopolistique, les producteurs exercent un pouvoir de fixation des prix sur les consommateurs qui ne peuvent en cas d’économie de marché que se plier aux lois du marché. Ils sont dans ce cas preneurs de prix.
Deuxièmement, la possibilité de trouver chez les concurrents des produits similaires va contribuer à promouvoir la qualité des produits. Elle est le résultat d’une menace de voir les clients afflués vers d’autres producteurs. Car le consommateur est toujours dans une logique de maximisation de l’utilité que lui confère le bien. En somme il en veut pour son argent. Par ailleurs, la concurrence a permis aux clients de gagner sur d’autres points par exemple un service après-vente de qualité (Darty).
L’économie de marché va permettre que les entreprises développent ce que les consommateurs désirent, ainsi la concurrence doit conduire à leur satisfaction.
b. Avantages producteurs
Le fonctionnement automatique d’une économie de marché constitue l’un de ses principaux avantages. L’économie possède en elle-même la capacité de réagir instantanément aux variations de l’offre et de la demande.
La concurrence doit s’entretenir par une innovation continue des entreprises afin de développer leurs avantages concurrentiels sur le marché ce qui peut passer par l’optimisation de leurs facteurs de production.
Cependant sur des marchés hautement concurrentiels, aucun acteur ne se trouve en position de force. Les entreprises se livrent bataille sur les prix et sont encouragées à améliorer leur efficience. Plus les concurrents sont nombreux, plus ils font preuve de réactivité vis-à-vis des souhaits des consommateurs.
Les entreprises réalisent des profits d’autant plus importants qu’elles se montrent capables d’agencer efficacement leurs facteurs de production. Plus les travailleurs font preuve d’efficacité, et plus ils ont des chances a priori de conserver leur emploi et de toucher un salaire élevé.
Conclusion :
En pratique, les marchés n’atteignent jamais une efficience maximale de l’allocation des ressources, et c’est pourquoi les Etats jugent nécessaire d’intervenir pour corriger ce défaut. Une économie libérale peut en effet présenter les problèmes suivants :
La concurrence est souvent limitée. Quelques grosses entreprises dominent tout un secteur industriel et peuvent être tentées d’imposer des prix élevés et d’engranger des profits. Ou influencer les consommateurs par la publicité plutôt que de répondre à leurs souhaits.
L’absence de concurrence et les profits élevés peuvent ôter aux entreprises toute motivation relative à leur efficience.
Les pratiques de certaines entreprises, tout en étant profitables, peuvent apparaître comme socialement condamnables, pollution d’un usine chimique.
L’entreprise privée ne prendre pas l’initiative de produire certains biens pourtant socialement souhaitables (ex : construction d’un phare, si l’état ne finançait pas la construction aucun intérêt à construire).
L’économie de marché peut conduire à l’instabilité macro-économique, avec des périodes de récession marquées par un fort chômage et une chute de la production.
L’économie de marché risque d’encourager l’égoïsme, la soif de pouvoir, la cupidité.
La main invisible d’Adam Smith est un principe fondateur du courant classique et du libéralisme économique. Il sous-entend que l’Etat ne doit intervenir avec le fonctionnement de l’économie et adopter au contraire une politique de laisser faire. Cela suggère qu’il faille laisser agir le marché. Le marché se comporte dans ce cas comme une démocratie, le consommateur sélectionne les biens qu’ils désirent acheter une sorte de « vote » pour un produit. La fixation des prix des produits résulte alors de la confrontation de l’offre et la demande sur les marchés. Ainsi les prix de marché conduisent à ce que les producteurs répondent à la demande des consommateurs, et les consommateurs à réagir aux variations de l’offre des producteurs. Cela suggère que la main invisible qui sous-tend le marché apporte aux agents économiques ce qu’ils désirent.
Nous verrons dans une première partie la définition de l’économie de marché et les hypothèses du cadre théorique de la concurrence pure et parfaite. Dans une seconde partie nous étudierons d’un point de vue pratique les avantages que les effets de la concurrence sur l’économie de marché confèrent.
I. La théorie de la concurrence pure et parfaite
a. Le fonctionnement des économies de marchés.
L’économie de marché désigne, selon l’économiste français Guesnerie, un contexte de l’économie où « une partie substantielle de l’activité est organisée autour de marchés ». Elle s’oppose à l’économie planifiée telle que celle de la Corée du Nord où le gouvernement décide de tout.
Une économie de marché repose sur deux éléments fondamentaux : la libre entreprise et la propriété privée. Son fonctionnement est fondé principalement sur le mécanisme des prix.
• La liberté de décision accordée aux individus. Dans une économie de marché, les individus sont libres de leurs décisions. Les consommateurs décident librement de l’utilisation de leurs revenus, ou en d’autres termes de la demande qu’ils expriment. Les entreprises décident librement de ce qu’elles vendent (l’offre) et des méthodes de production utilisée.
• Mécanisme des prix. Ces décisions d’offre et de demande sont transmises des uns aux autres par le biais du mécanisme des prix. Les valeurs marchandes qui en résultent s’imposent alors à la fois aux entreprises et aux consommateurs. Le mécanisme des prix assure ainsi que, sur chaque marché, l’offre est parfaitement égale à la demande
b. Les hypothèses de la concurrence pure et parfaite, le cadre de référence au marché concurrentielle
La concurrence pure et parfaite, où un très grand nombre d’entreprises sont en concurrence. Chacune d’elles est si petite face au marché qu’elle n’a aucune influence sur les prix : elles sont toutes preneuses de prix.
Le modèle s’appuie sur cinq hypothèses fondamentales :
1. L’atomicité des agents, cela sous entends que chaque consommateur ou producteur ne peut exercer une influence individuellement sur le marché.
Du côté de l’offre, les entreprises sont preneuses de prix. Il y a tellement d’entreprises sur le marché, chacune d’elles produit une si petite part de la production totale, qu’au final aucune ne peut influer sur le prix du marché.
Du côté de la demande, un grand nombre d’acheteurs sont présents.
2. La liberté d’entrée sur le marché est totale. Il n’existe pas de barrières à l’entrée (plus probable sur Long terme car met du temps) pour de nouvelles entreprises désireuses d’intégrer le marché
3. Homogénéité des produits, toutes les entreprises offrent un produit identique, pas de différenciation possible via la pub ou la marque
4. Information parfaite pour les consommateurs et les producteurs, les producteurs sont parfaitement informés de prix, coûts et opportunités de marché de chacun. Les consommateurs connaissent parfaitement les prix, la qualité et la disponibilité de chaque produit.
5. La parfaite mobilité des facteurs de production, tous les facteurs de production peuvent être librement accessibles. Les entreprises peuvent obtenir sans coûts de transports excessifs, sans délais et sans rationnement les facteurs de production dont elles ont besoin.
Cependant la théorie de la concurrence pure et parfaite est remise en cause notamment sur les hypothèses d’atomicité des entreprises et d’homogénéité des produits.
II. L’application à notre économie de marché
a. Avantages consommateurs
Une situation de concurrence pour les consommateurs contribue à la diminution des prix des producteurs afin que le produit devienne attractif pour le client. On peut venir mesurer la sensibilité des consommateurs au prix proposé par les entreprises par l’élasticité prix de la demande. Une élasticité prix de la demande élevée signifie que les consommateurs réagissent fortement positivement ou négativement selon le sens de l’évolution d’une variation unitaire du prix. Dans le cas monopolistique ou oligopolistique, les producteurs exercent un pouvoir de fixation des prix sur les consommateurs qui ne peuvent en cas d’économie de marché que se plier aux lois du marché. Ils sont dans ce cas preneurs de prix.
Deuxièmement, la possibilité de trouver chez les concurrents des produits similaires va contribuer à promouvoir la qualité des produits. Elle est le résultat d’une menace de voir les clients afflués vers d’autres producteurs. Car le consommateur est toujours dans une logique de maximisation de l’utilité que lui confère le bien. En somme il en veut pour son argent. Par ailleurs, la concurrence a permis aux clients de gagner sur d’autres points par exemple un service après-vente de qualité (Darty).
L’économie de marché va permettre que les entreprises développent ce que les consommateurs désirent, ainsi la concurrence doit conduire à leur satisfaction.
b. Avantages producteurs
Le fonctionnement automatique d’une économie de marché constitue l’un de ses principaux avantages. L’économie possède en elle-même la capacité de réagir instantanément aux variations de l’offre et de la demande.
La concurrence doit s’entretenir par une innovation continue des entreprises afin de développer leurs avantages concurrentiels sur le marché ce qui peut passer par l’optimisation de leurs facteurs de production.
Cependant sur des marchés hautement concurrentiels, aucun acteur ne se trouve en position de force. Les entreprises se livrent bataille sur les prix et sont encouragées à améliorer leur efficience. Plus les concurrents sont nombreux, plus ils font preuve de réactivité vis-à-vis des souhaits des consommateurs.
Les entreprises réalisent des profits d’autant plus importants qu’elles se montrent capables d’agencer efficacement leurs facteurs de production. Plus les travailleurs font preuve d’efficacité, et plus ils ont des chances a priori de conserver leur emploi et de toucher un salaire élevé.
Conclusion :
En pratique, les marchés n’atteignent jamais une efficience maximale de l’allocation des ressources, et c’est pourquoi les Etats jugent nécessaire d’intervenir pour corriger ce défaut. Une économie libérale peut en effet présenter les problèmes suivants :
La concurrence est souvent limitée. Quelques grosses entreprises dominent tout un secteur industriel et peuvent être tentées d’imposer des prix élevés et d’engranger des profits. Ou influencer les consommateurs par la publicité plutôt que de répondre à leurs souhaits.
L’absence de concurrence et les profits élevés peuvent ôter aux entreprises toute motivation relative à leur efficience.
Les pratiques de certaines entreprises, tout en étant profitables, peuvent apparaître comme socialement condamnables, pollution d’un usine chimique.
L’entreprise privée ne prendre pas l’initiative de produire certains biens pourtant socialement souhaitables (ex : construction d’un phare, si l’état ne finançait pas la construction aucun intérêt à construire).
L’économie de marché peut conduire à l’instabilité macro-économique, avec des périodes de récession marquées par un fort chômage et une chute de la production.
L’économie de marché risque d’encourager l’égoïsme, la soif de pouvoir, la cupidité.
Lucille.D- Messages : 12
Date d'inscription : 15/02/2016
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